Pratiquer une activité physique

Vivre l'hémophilie au quotidien

Pratiquer une activité physique

De nos jours, la pratique d’une activité physique est vivement recommandée car elle présente de nombreux effets bénéfiques sur les conséquences de votre maladie, sur votre santé et sur votre qualité de vie. (1-3)

Bouger devient une composante à part entière de la prise en charge médicale de l’hémophilie.

Le renforcement de vos articulations & l’amélioration de vos capacités physiques

L’activité physique est à l’origine d’un cercle vertueux : sa pratique permet d’améliorer votre condition physique - renforcement des muscles qui entourent et protègent les articulations, réduction du risque d'hémarthrose et de blessure (3,4) - et par conséquent votre capacité à pratiquer davantage d’activité physique, et ainsi de suite.

L’activité physique augmente aussi l’amplitude des mouvements, ce qui facilite vos gestes du quotidien. (3)

La réduction des saignements

Des études scientifiques ont montré, qu’en complément d’un traitement anti-hémophilique, l’activité physique permet de réduire la fréquence des saignements, notamment au niveau des articulations. (3)

Le soulagement des douleurs

La douleur ou la peur de la douleur peut freiner l'envie de faire une activité physique. Cela se comprend. Et pourtant : des recherches cliniques ont montré qu’une activité physique adaptée n’augmente pas la sensibilité à la douleur, ni son intensité. (5,6)

De plus, plusieurs études montrent un soulagement de la douleur suite à la réalisation d’un programme adapté d'activité physique. (3,7)

La préservation de votre capital osseux

Chez les personnes hémophiles, le manque d’activité physique provoque une diminution de la densité des os (densité minérale osseuse ou DMO) (8), ce qui augmente le risque (9) :

  • de dégradation de l'os et du cartilage pouvant entraîner une arthropathie ;
  • de perte d’amplitude de mouvement au niveau des articulations ;
  • et d’atrophie musculaire.

Ces altérations favorisent encore davantage l’inactivité. (9)

À l’inverse, l’activité physique permet de réduire l’impact négatif de l’hémophilie sur la santé osseuse et de préserver le capital osseux. Dans l’enfance, elle favorise un développement neuromusculaire et osseux normal. (10)

À plus long terme, elle permet de renforcer et de maintenir une bonne densité osseuse et peut réduire l’ostéoporose. (9-12)

Bouger, c'est indispensable.

Pour en savoir plus

Différencier l’activité physique de l’activité sportive

Le sport est une activité physique, mais la réciproque n'est pas vraie.

Choisir ses activités physiques

Même si certaines resteront tout de même à proscrire, vous pourrez pratiquer de nombreuses activités physiques malgré l’hémophilie.

Pratiquer une activité physique en toute sécurité

Pour pratiquer une activité physique en toute sécurité, il est essentiel d’en discuter au préalable avec votre équipe soignante et d’adopter les bons réflexes.

L’APA (Activité Physique Adaptée) :
c’est quoi ?

Saïd Mohammedi, enseignant en APA, dévoile comment adapter une activité physique pour la rendre sûre et profiter des bénéfices qu’elle peut générer pour votre santé.

Pratiquer le yoga

Pratique millénaire originaire d’Inde, le yoga a le vent en poupe ! Nathalie Grinda, kinésithérapeute, et le Dr Abel Hassoun, pédiatre expert en hémophilie, nous éclairent sur les bienfaits que le yoga peut apporter aux hémophiles petits et grands.

Sept sports à la loupe

Trouver un sport adapté à ses goûts et à sa condition physique n’est pas toujours évident. Sébastien Lobet, kinésithérapeute, fait le point sur différents sports.

Faire du sport en salle

La pratique est-elle indiquée lorsqu’on est hémophile ? Réponse de Sébastien Lobet, kinésithérapeute.

  1. Von Mackensen S, et al. The impact of sport on health status, psychological well-being and physical performance of adults with haemophilia. Haemophilia 2016;22(4):521-30.
  2. Haute Autorité de Santé. Protocole national de diagnostic et de soins (PNDS) hémophilie.
  3. Witmer CM. How I approach managing student athletes at risk for bleeding. Pediatr Blood Cancer 2019;66(2):e27523.
  4. Franchini M, et al. Impact of Exercise/Sport on Well-being in Congenital Bleeding Disorders. Semin Thromb Hemost 2018;44(8):796-801.
  5. Roussel NA, et al. Gaining insight into the complexity of pain in patients with haemophilia: State-of-the-art review on pain processing. Haemophilia 2018;24(Suppl 6):3-8.
  6. Krüger S, et al. Pain sensitivity in patients with haemophilia following moderate aerobic exercise intervention. Haemophilia. 2016;22(6):886-893.
  7. Mazloum V, et al. Effects of therapeutic exercise and hydrotherapy on pain severity and knee range of motion in patients with hemophilia: a randomized controlled trial. Int J Prev Med 2014;5(1):83-8.
  8. Tlacuilo-Parra A, et al. Inactivity is a risk factor for low bone mineral density among haemophilic Br J Haematol 2008;140(5):562-7.
  9. Srivastava A, et al. WFH Guidelines for the Management of Hemophilia, 3rd edition. Haemophilia 2020;26(Suppl 6):1-158.
  10. Hernandez G, et al. Ranges and drivers of risk associated with sports and recreational activities in people with haemophilia: results of the Activity-Intensity-Risk Consensus Survey of US physical therapists. Haemophilia 2018;24(Suppl 7):5-26.
  11. Zetterberg E, et al. Impact of Exercise on Hemophilia. Semin Thromb Hemost 2018;44(8):787-795.
  12. Khawaji M, et al. Physical activity for prevention of osteoporosis in patients with severe haemophilia on long-term prophylaxis. Haemophilia 2010;16(3):495-501.

NP-21993

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