Tout comme l’ensemble de la population générale, les personnes atteintes d’hémophilie doivent se faire vacciner selon leur âge, le calendrier vaccinal et les recommandations en vigueur.
Des précautions sont cependant à prendre en cas d’administration par voie intramusculaire et dans certaines situations de santé.
La vaccination permet de se protéger de nombreuses maladies infectieuses, souvent contagieuses et potentiellement graves. Certains vaccins comme la grippe ou la Covid-19 n’empêchent pas toujours la maladie mais évitent ses formes sévères. La vaccination permet aussi d’éviter la transmission de maladies aux personnes fragiles de l’entourage, de limiter la propagation d’une épidémie ou encore d’éviter le retour de maladies devenues très rares grâce à la vaccination, comme la poliomyélite ou les oreillons. (1,2)
Aujourd’hui, 11 vaccinations sont obligatoires pour les enfants. Elles doivent être réalisées dans les 18 premiers mois de l’enfant selon le calendrier vaccinal et sont exigées pour l’entrée ou le maintien en collectivité pour tout enfant né à partir du 1er janvier 2018. Il faut ensuite faire des rappels pour que la protection perdure dans le temps. Des vaccinations sont aussi recommandées ou obligatoires dans certaines situations (personnes âgées ou malades, professions particulières, voyages à l’étranger…). (1,2,3)
Pour en savoir plus, vous pouvez consulter :
Les contre-indications définitives à la vaccination sont très rares et ne concernent pas l’hémophilie elle-même : il s’agit d’une allergie grave à l’un des composants d’un vaccin ou une réaction allergique grave survenue lors d’une précédente injection à un vaccin.
Par contre, les vaccins dits « vivants atténués » (qui contiennent des virus vivants affaiblis) devraient être évités en cas de déficience du système immunitaire. Cette précaution peut donc s’appliquer aux personnes atteintes d’hémophilie et porteuses du VIH : demandez conseil à votre médecin. (1,3,4)
Les vaccins sont injectés par voie sous-cutanée (sous la peau), par voie intradermique (dans le derme) ou par voie intramusculaire (dans le muscle). La voie intramusculaire fait l’objet de recommandations particulières chez les personnes atteintes d’hémophilie du fait d’un risque potentiellement plus élevé de saignement dans le muscle. (4,5,6)
Ainsi, la vaccination par voie intramusculaire a longtemps été contre-indiquée chez les enfants atteints d’hémophilie : les injections étaient donc réalisées par voie sous-cutanée. Cependant, des études récentes ont montré que les risques d’hématome suite à l’injection intramusculaire de vaccins sont faibles chez les bébés, mais aussi chez les adultes de tous âges atteints d’hémophilie. (5,6,7)
Aujourd’hui, la voie sous-cutanée reste préférable à la voie intramusculaire ou intradermique pour la vaccination des enfants et des adultes atteints d’hémophilie. On estime toutefois que la voie intramusculaire pour les vaccins qui sont conçus pour être administrés par cette voie est possible et acceptable chez les personnes hémophiles. (4,8)
Dans ce cas, quelques précautions sont conseillées :
L’administration d’une dose de concentré de facteur de coagulation est également préconisée avant une injection de vaccin en intramusculaire, en particulier chez les personnes atteintes d’hémophilie modérée à sévère. (4,10)
Vous ou votre enfant êtes atteint d’hémophilie et devez-vous faire vacciner ? Référez-vous au médecin qui prend en charge la maladie en ce qui concerne la décision de la voie d’administration et les précautions adaptées en fonction du vaccin et de l’état de santé du patient. (8,9)
Gardez votre carte d’hémophile auprès de vous et prévenez tout professionnel de santé (médecin de centre de vaccination, pédiatre, infirmier…) chargé de la vaccination d’adapter le mode d’injection à la maladie.
Signalez au médecin toute apparition d’hématome. (10)
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