Comprendre l’hémophilie
Léopold : un témoignage royal
« Maladie royale », « mal victorien »… Autant d’expressions qui désignent l’hémophilie. Cette maladie génétique a défrayé la chronique lorsqu’elle a frappé des têtes couronnées.
Tout débute avec la Reine Victoria. Ses filles Alice et Béatrice sont porteuses, et son fils Léopold, né en 1853, hémophile. Son cas offre l’un des tout premiers témoignages. « Qu’il est difficile de surveiller en permanence un enfant plein de joie de vivre qui ne demande qu’à courir et monter à cheval ! Et à chaque nouvelle chute : hématomes, douleurs insupportables, saignements… » Ces paroles de la Reine en disent long sur son quotidien. Gonflements des articulations, saignements, douleurs… Certaines crises sont si violentes qu’il doit circuler en chaise roulante ou être porté.
En 1862, il se perfore le palais avec un stylo : l’hémorragie est stoppée de justesse.
Plus tard, pour préserver le jeune homme cultivé, polyglotte (il parle anglais, allemand, français et italien), et amateur d’arts qu’il est devenu, la Reine projette d’en faire son assistant personnel pour mieux le préserver.