Raspoutine, l’imposteur impérial

Raspoutine, l’imposteur impérial

« Je connais cette maladie. Elle est transmise par les femmes mais seuls les hommes sont atteints. Les hémorragies sont redoutables mais il y a un moyen de les stopper ». Ainsi parlait Raspoutine.

Né en 1872 dans une famille modeste de Sibérie Occidentale, ce personnage sans scrupules a tôt fait de se rapprocher du trône de Russie. Sa mission ? Soigner le tsarévitch, Alexis, un petit hémophile très atteint. Si sa mère, Alix (arrière-petite-fille de la Reine Victoria d’Angleterre, mariée au tsar Nicolas), se laisse facilement convaincre, le tsar se montre plus soupçonneux.

L’amélioration rapide de la santé de l’enfant et la diminution des épisodes hémorragiques ont bientôt raison de ses réserves. Un mieux attribué à Raspoutine. En réalité, cet opportuniste a exigé l’arrêt de tous les traitements médicaux en cours. Or, ils comportaient un antalgique, l’aspirine, dont les propriétés pro-hémorragiques sont alors inconnues. Pour la tsarine, c’est désormais certain : Raspoutine accomplit des miracles. Très pieuse, elle finit par voir en lui un envoyé du ciel. Une aubaine pour cet individu sulfureux qui, fort de son influence, introduit au gouvernement des personnalités décriées. Devenu gênant, il fait l’objet de plusieurs tentatives d’assassinat. Quatre balles ont finalement raison de lui.

Stevens RF. The history of haemophilia in the royal families of Europe. Br J Haenmatol, 1999;105:25-32.

NP-22008


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