Le nombre d’étudiants en situation de handicap a nettement augmenté depuis 2005.
En 2020, ils étaient 39 786 à faire des études supérieures, dont 88,2 % à l’université.
Parmi eux, 87,7 % ont bénéficié d’un plan d’accompagnement. (6)
Face à des situations médicales plurielles, établir une liste précise de métiers contre-indiqués serait réducteur. D’autant que, si certains hémophiles peuvent souffrir de handicaps, passagers ou durables, la plupart vivent aujourd’hui avec une pathologie maîtrisée. C’est au Réseau handicap qu’a été confiée la question de leur orientation. Selon lui, les études supérieures sont de plus en plus adaptables pour les personnes à la santé plus fragile ou en situation de handicap : plus de 90 % d’entre eux se dirigent désormais vers l’université. Rien qu’en Île de France, 4000 personnes en situation de handicap suivent un cursus universitaire. (1) De nombreuses filières sont à présent accessibles à tous, aménagements à l’appui. Des possibilités qui impliquent néanmoins de tenir compte des risques inhérents à certaines activités professionnelles. Pour mieux composer avec la maladie. Tour de piste des aides à la décision.
Le nombre d’étudiants en situation de handicap a nettement augmenté depuis 2005.
En 2020, ils étaient 39 786 à faire des études supérieures, dont 88,2 % à l’université.
Parmi eux, 87,7 % ont bénéficié d’un plan d’accompagnement. (6)
Face aux choix de carrière des patients hémophiles, le corps médical a désormais plus de recul. À condition de ne pas foncer tête baissée sur des métiers à risque. Avant d’opter pour une carrière, mieux vaut :
Au Canada, pour faciliter la recherche d’une activité compatible, certains médecins sont allés plus loin : ils ont mis en place une grille d’évaluation. (3) Véritable outil d’aide à la décision, elle pose les bonnes questions. Parmi elles :
Chargé de l’orientation scolaire et professionnelle des élèves atteints de maladies chroniques, invalidantes ou de handicap, déclaré ou pas, le « Réseau handicap orientation » est un relais précieux pour trouver sa voie. Selon cette équipe spécialisée :
Nathalie Grinda, kinésithérapeute
« Choix de carrière : une vraie transformation »,
« En matière de choix de la carrière, il y a un avant et après les nouveaux traitements. Les générations précédentes ont longtemps pâti de contre-indications sur ce plan. Du fait de leur maladie, les hémophiles les plus âgés étaient très absents à l’école, voire parfois, déscolarisés. Aujourd’hui, grâce aux nouveaux traitements, on constate une véritable ouverture à des métiers longtemps réputés inaccessibles. Nos jeunes patients font des études plus longues : ils souffrent moins d’absentéisme et suivent des cursus tout à fait normaux. Bien sûr, il y aura toujours des interdits face à certains métiers dangereux. Mais à présent, un hémophile choisit et pense sa carrière comme tout un chacun. Et, toutes les professions qui exigeaient de faire des études supérieures sont accessibles. Nous avons beaucoup d’élèves en terminale S qui s’apprêtent à suivre des cursus secondaires. Une vraie transformation ».
Une formation post-bac au sein du lycée (BTS ou classe prépa) ?
Dans le monde du travail, de très nombreux aménagements peuvent être mis en œuvre.
Les nouvelles technologies démultiplient les possibilités et rendent accessibles de nombreuses professions.
Pour favoriser l’intégration de tous, les entreprises ont l’obligation d’employer un quota de 6% de travailleurs en situation de handicap.
Mobilité limitée, arrêts de travail, interventions chirurgicales… l’hémophilie peut parfois entraîner des périodes difficiles. Une invitation à raisonner à long terme :
Les témoignages exposés par les experts, les patients ou l’entourage des patients sont personnels et indépendants. Ils sont fournis à titre d’information et n’ont pas pour objet de donner des avis médicaux, fournir des diagnostics, remplacer des consultations ou promouvoir Sobi.
NP-21993